Les nouvelles technologies, omniprésentes dans notre quotidien, ne sont pas sans conséquences. Le phénomène de l’addiction aux écrans en est un exemple flagrant. En passant des heures devant des smartphones, tablettes et ordinateurs, les individus, notamment les jeunes, voient leur santé mentale et physique se détériorer.
L’isolement social est une autre conséquence préoccupante. Les interactions humaines se raréfient, remplacées par des échanges numériques souvent superficiels. Cette dépendance aux technologies affecte la qualité des relations personnelles et professionnelles, nuisant ainsi au bien-être général des individus et à la cohésion sociale.
Les risques comportementaux et sociaux des nouvelles technologies
Lors de la Foire d’Hazebrouck, Anaïs Degeorges, invitée par le Défi autonomie seniors, a donné une conférence éclairante sur les influences des nouvelles technologies. Elle a souligné que ces dernières peuvent entraîner stress et anxiété, des problèmes de plus en plus fréquents dans notre société hyperconnectée.
Les manifestations du stress et de l’anxiété
Les symptômes de stress et d’anxiété liés aux nouvelles technologies incluent :
- Une augmentation de la pression psychologique due à la surcharge d’informations.
- Des troubles du sommeil causés par une exposition prolongée aux écrans.
Emmanuelle Danguy, chargée de projet au Défi autonomie seniors, a aussi mis en avant les conséquences sociales. Les technologies, en favorisant une communication digitale, réduisent les échanges humains authentiques, entraînant un isolement social.
Les risques pour les seniors
Pour les personnes âgées, l’usage excessif des technologies peut aggraver le sentiment de solitude et d’isolement. Anaïs Degeorges a montré que la dépendance aux outils numériques nuit à l’autonomie des seniors, un enjeu majeur pour cette catégorie de population.
Les jeunes et la vulnérabilité numérique
Les jeunes, plus vulnérables, sont aussi touchés. L’exposition précoce aux écrans peut freiner le développement des compétences sociales et exacerber des troubles comme le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité). La vigilance des parents et des éducateurs est donc fondamentale pour encadrer l’usage des technologies chez les enfants.
Les nouvelles technologies, bien que bénéfiques à bien des égards, comportent des risques non négligeables pour la santé mentale et sociale. Leur utilisation nécessite une prise de conscience et une régulation adaptées à chaque groupe d’âge.
Les impacts cognitifs : effet Google et amnésie numérique
Les nouvelles technologies ne se contentent pas d’influencer notre comportement et nos interactions sociales. Elles affectent aussi nos capacités cognitives, comme l’ont expliqué plusieurs experts lors de récentes conférences. Anaïs Degeorges a spécifiquement abordé deux phénomènes majeurs : l’effet Google et l’amnésie numérique.
L’effet Google
L’effet Google désigne notre tendance à utiliser les moteurs de recherche pour obtenir des informations immédiatement accessibles, sans les mémoriser. Cette externalisation de la mémoire a des conséquences directes sur notre capacité à retenir des informations à long terme. Degeorges a expliqué que cette dépendance aux moteurs de recherche réduit notre capacité à nous souvenir de faits précis, nous rendant de plus en plus dépendants de la technologie pour combler nos lacunes cognitives.
Amnésie numérique
L’amnésie numérique va de pair avec l’effet Google. Il s’agit de la tendance à oublier des informations facilement accessibles en ligne. Les recherches montrent que nous nous souvenons moins bien des informations que nous savons pouvoir retrouver rapidement sur Internet. Ce phénomène est particulièrement préoccupant chez les jeunes générations, qui développent une mémoire de travail moins efficace.
| Phénomène | Description |
|---|---|
| Effet Google | Dépendance aux moteurs de recherche pour obtenir des informations, réduisant la capacité de mémorisation à long terme. |
| Amnésie numérique | Tendance à oublier des informations facilement accessibles en ligne, affectant la mémoire de travail. |
La combinaison de ces deux phénomènes crée un environnement où l’usage excessif des technologies de l’information peut diminuer notre capacité à penser de manière critique et indépendante.
Les conséquences physiques : fatigue oculaire et problèmes musculo-squelettiques
Les nouvelles technologies impactent notre santé physique de manière significative. Parmi les conséquences notables, la fatigue oculaire et les problèmes musculo-squelettiques se distinguent.
Fatigue oculaire
L’utilisation prolongée des écrans entraîne une fatigue oculaire, souvent appelée syndrome de la vision artificielle. Ce syndrome se manifeste par :
- Des yeux secs et irrités
- Des maux de tête fréquents
- Une vision floue
- Des douleurs cervicales
Le docteur Marc Rousseau, spécialiste en ophtalmologie, souligne que l’exposition continue aux écrans réduit le taux de clignement des yeux, augmentant ainsi la sécheresse oculaire. Les professionnels de santé recommandent des pauses régulières et l’adoption de la règle du 20-20-20 : toutes les 20 minutes, regardez quelque chose à 20 pieds (6 mètres) de distance pendant 20 secondes.
Problèmes musculo-squelettiques
Les postures prolongées devant un ordinateur ou un smartphone engendrent des problèmes musculo-squelettiques tels que :
- Douleurs cervicales et lombaires
- Syndrome du canal carpien
- Tendinites des épaules et des poignets
Jean-Paul Dubois, kinésithérapeute, explique que ces affections sont dues à des postures inadéquates et à un manque de mouvements. Les experts recommandent d’adopter des postures ergonomiques et de pratiquer des exercices d’étirement régulièrement pour prévenir ces maux.
La sédentarité liée à l’usage intensif des technologies amplifie ces problèmes. Les professionnels de santé insistent sur l’importance de l’activité physique régulière pour maintenir une bonne condition physique et prévenir les troubles musculo-squelettiques.
Analyse des effets psychologiques et sociaux sur les enfants et les adultes
Les risques comportementaux et sociaux des nouvelles technologies
Anaïs Degeorges, lors de sa conférence à la Foire d’Hazebrouck, invitée par le Défi autonomie seniors, a exposé les influences des nouvelles technologies sur le comportement humain. Elle a expliqué que ces technologies peuvent entraîner du stress et de l’anxiété, en particulier chez les jeunes utilisateurs. Selon elle, l’usage excessif des écrans perturbe la communication et les interactions sociales, remplaçant les échanges réels par des interactions virtuelles souvent superficielles.
Les impacts cognitifs : effet Google et amnésie numérique
Anaïs Degeorges a aussi abordé les impacts cognitifs des nouvelles technologies, notamment l’effet Google et l’amnésie numérique. Ces phénomènes décrivent comment l’utilisation des moteurs de recherche et des dispositifs numériques affecte notre mémoire et notre capacité à retenir des informations. En comptant sur les outils numériques pour stocker et récupérer des données, nous risquons de diminuer notre capacité à mémoriser et à traiter l’information de manière autonome.
Intelligence artificielle et plasticité cérébrale
En évoquant les avancées en intelligence artificielle, Anaïs Degeorges a mentionné Chat GPT et a expliqué que, bien que ces technologies soient puissantes, elles ne peuvent accéder à l’émotion ni au sens que revêt l’émotion pour les êtres humains. Le cerveau humain, doté d’une plasticité cérébrale remarquable, s’adapte et se reconfigure en réponse à l’environnement numérique. Gérard Berry a résumé cette opposition en déclarant : « L’homme est lent, peu rigoureux et très intuitif. L’ordinateur est super rapide, très rigoureux et complètement con. »
Anaïs Degeorges a conclu que ce ne sont pas les technologies qui comptent, mais l’usage qu’on en fait, incitant à une utilisation consciente et mesurée des outils numériques pour préserver notre santé mentale et nos relations sociales.
