Le service Auto-Train a longtemps permis de transporter un véhicule sur certaines liaisons nationales sans avoir à parcourir la route au volant. Depuis 2019, la SNCF a supprimé ce dispositif historique, mais des solutions privées reprennent le concept pour répondre à la demande persistante.
Pour 2025, plusieurs opérateurs annoncent des offres de transport de véhicules, avec des modalités et des tarifs très variables selon les itinéraires et les périodes. Certains proposent même des options de convoyage ou d’accompagnement sur mesure, en réponse à l’évolution des besoins et des habitudes de déplacement.
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Auto-train en France : où en est-on en 2025 ?
En 1957, la SNCF lance l’Auto-Train et révolutionne le déplacement automobile longue distance. Pendant plus de soixante ans, ce dispositif offre une alternative pratique à la traversée fastidieuse de l’Hexagone. Des milliers de voitures arrivent à destination sans que leurs conducteurs aient eu à avaler des centaines de kilomètres d’asphalte. Mais en décembre 2019, rideau : l’auto-train SNCF sort des rails, épuisé par un déficit chronique d’environ 10 millions d’euros chaque année, une fréquentation en berne et une évolution des attentes du public. L’opérateur historique a préféré miser sur d’autres priorités.
Depuis cette date, impossible de charger sa voiture sur un train France. Les lignes ferment les unes après les autres dès 2018, jusqu’à la suppression totale. Pourtant, la demande ne s’est pas évaporée. L’association AUTAUT continue de porter le flambeau, chiffrant la viabilité économique du concept, interpellant l’État et plaidant pour une remise sur les rails. Mais, côté gouvernement, la réponse reste ferme : aucun retour à court terme. Trop coûteux, trop complexe à relancer, surtout dans un contexte budgétaire serré et face à la concurrence du TGV ou de la voiture partagée.
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Pour ceux qui espèrent retrouver un service auto-train, il faut donc regarder ailleurs. Les alternatives privées tentent l’aventure, mais aucune n’a réussi à offrir la même flexibilité ni les prix attractifs du modèle original. La France mise à présent sur le TGV, les trains classiques et une mobilité décarbonée, laissant les promoteurs de l’auto-train batailler pour faire entendre leur voix auprès des décideurs et gestionnaires du rail.
Pourquoi choisir l’auto-train pour vos trajets longue distance ?
Opter pour le train voiture, c’est vouloir garder sa liberté de déplacement sans pour autant sacrifier son confort ou alourdir son empreinte carbone. L’auto-train, souvent associé aux trains de nuit, permettait d’éviter la fatigue des longs trajets et d’arriver à destination avec son véhicule prêt à reprendre la route, sans attendre ni louer sur place.
Ce mode de transport combiné séduit différents profils. Voici pourquoi il continue de susciter l’intérêt :
- Réduction des risques routiers : lors des pics de circulation, le train éloigne du danger et évite les tensions du volant.
- Mobilité durable : sur longue distance, l’empreinte écologique du train reste nettement inférieure à celle d’un trajet en voiture individuelle.
- Accessibilité : ce service répond aussi aux besoins des personnes en situation de handicap, leur offrant une solution pratique et adaptée.
Le voyage train de nuit, autrefois plébiscité, permettait de dormir en route et de récupérer sa voiture au matin, frais et disponible. Cette expérience singulière a disparu avec la fermeture du service, laissant les voyageurs en quête d’efficacité sur leur faim. Les solutions alternatives peinent à offrir ce même équilibre entre confort, coût supportable et impact environnemental réduit.
Tarifs, réservation et fonctionnement pratique pour l’année 2025
Depuis la disparition de l’Auto-Train par la SNF en 2019, impossible de transporter directement sa voiture par le rail en France. Les voyageurs doivent désormais composer avec une offre éclatée et des solutions diverses, moins intégrées qu’autrefois. Côté tarifs, la nouvelle grille d’Île-de-France Mobilités entrée en vigueur en janvier 2025 redéfinit les abonnements et tickets, mais ne prévoit aucun dispositif pour le transport de véhicules.
Pour les habitués, la Carte Avantage ou la Carte Liberté permettent toujours de réduire le prix des trajets TGV Inoui ou OUIgo en seconde classe, mais sans inclure la moindre option pour sa voiture. L’offre Navigo reste cantonnée à l’Île-de-France et concerne uniquement les déplacements de passagers.
La réservation d’un billet de train s’effectue via les canaux classiques : guichets, applis ou site SNCF. Les prix varient selon l’offre choisie (TGV Inoui premium ou OUIgo low-cost), la date d’achat et la carte de réduction utilisée. Mais pour le transport de son véhicule, la SNCF ne propose plus rien : il faut désormais se tourner vers des alternatives plus onéreuses, comme le convoyage par chauffeur ou le transport par camion, proposés par des sociétés partenaires telles que Hiflow ou Disposeo.
La mobilité ferroviaire française, en 2025, s’organise autour de deux axes : une offre voyageurs étoffée, segmentée, et un vide persistant côté transport automobile via le train. Les investissements nécessaires sont lourds, la rentabilité reste faible, et malgré les appels des associations comme AUTAUT, le projet peine à redémarrer.
Quelles alternatives pour transporter sa voiture à travers la France ?
Depuis l’arrêt définitif du service auto train par la SNF en 2019, les automobilistes doivent explorer de nouvelles pistes pour faire voyager leur véhicule sur de longues distances. Le convoyage par chauffeur professionnel s’est imposé comme l’une des solutions principales : des sociétés telles que Hiflow ou Disposeo prennent en charge les voitures, soit par la route avec un conducteur, soit sur un camion porte-voitures. Les prix restent élevés, souvent supérieurs au coût d’un billet de train, et, surtout, le bilan carbone d’un transport routier contraste durement avec la promesse initiale du rail.
Voici un aperçu des principaux opérateurs et de leurs services :
- Hiflow : transport par camion ou convoyage individuel, en partenariat avec SNCF.
- Disposeo : prise en charge à domicile, livraison à l’adresse souhaitée, mais sans bénéfice écologique particulier.
Le train de nuit avec service auto n’existe plus dans l’Hexagone. Pourtant, ailleurs en Europe, ce modèle subsiste : l’ÖBB Nightjet propose encore le transport de voitures entre l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie, mais sans extension prévue pour la France. Pour les trajets avec le Royaume-Uni, Eurotunnel Le Shuttle reste la solution technique, permettant la traversée Calais–Folkestone en voiture, mais il ne répond pas aux besoins à l’échelle nationale.
Sur le territoire français, il ne reste plus que la location de voiture à l’arrivée, l’autopartage ou le covoiturage pour limiter la nécessité de déplacer son propre véhicule. Les trains ne transportent plus que des passagers. La relance de l’auto-train, défendue par l’association AUTAUT, demeure une perspective lointaine, faute de volonté politique et de moyens pour relancer la machine.
Plus de wagons porte-autos sur nos rails, mais le besoin, lui, ne s’est pas évaporé. Si demain, la France décidait de réinventer ce service, la file d’attente serait longue devant les quais. En attendant, chacun compose avec des alternatives, en rêvant parfois à ce temps où l’on glissait sa voiture dans un train, pour la retrouver de l’autre côté du pays, sans fatigue et sans détour.